Date :
14 juillet 2013
Ville :
La Rochelle (17)
Salle :
Les Francofolies
Le compte-rendu de l'AFP
Pour sa première visite aux Francofolies, La Rochelle a fêté Benjamin Biolay dimanche, au cours d'un concert qui a gagné en intensité au fur et à mesure que les invités du chanteur se sont succédé sur scène.
En plus de dix ans de carrière, l'auteur-compositeur-interprète le plus talentueux de ses dernières années, n'était étonnamment jamais venu au festival emblématique de la chanson française.
Pour son baptême du feu, les organisateurs lui ont offert une "fête", un concert sur la grande scène Saint-Jean d'Acre, entouré des invités de son choix.
Grand amateur de collaborations, Benjamin Biolay a convié trois des artistes avec lesquels il a partagé des duos sur ces derniers disques "La Superbe" et "Vengeance".
La frêle Jeanne Cherhal lui a offert une belle confrontation amoureuse, en venant chanter "Brandt Rhapsodie", naissance et déliquescence d'une histoire d'amour racontée à coup de post-it.
L'Anglais Carl Barât, ancien des Libertines rencontré sur l'opéra pop "Pop'pea", l'a notamment accompagné sur "Vengeance".
Mais il n'a pas atteint l'intensité d'Orelsan, tête d'affiche la veille, et avec qui Benjamin Biolay a interprété un "Ne regrette rien" d'anthologie.
Comme sur ces disques, Benjamin Biolay est passé tout au long du concert de la chanson, au rock, avec des détours par le rap ou la cold-wave.
Dans une configuration de festival, sur une scène ouverte qui plus est, il lui a été parfois difficile de rendre justice aux arrangements si précis de ses chansons.
Mais, visiblement très touché d'être là, il a peu à peu gagné en intensité, par exemple avec un "A l'origine" magnifiquement écorché.
C'est avec "Padam" qu'il s'est le plus immergé dans le public, le mettant presque au défi, les poings levés en signe de victoire.
"J'attends encore que le monde entier m'acclame/qu'il me déclare sa flamme/ comme ce soir à La Rochelle", a-t-il lancé à la foule, avant d'intercaler dans la chanson un passage du "Clint Eastwood" de Gorillaz: "I'm happy, I'm feeling glad/I got sunshine in a bag ("Je suis heureux/Je me sens bien/ j'ai du soleil dans un sac").
"On dit souvent que la première fois ça ne s'oublie pas, je vous le confirme merci infiniment, infiniment, infiniment", a-t-il confié en quittant la scène.
Source : AFP
L'avis de Télérama
La rumeur le disait bougon et traqueur avant d'entrer en scène. Est-ce seulement possible que Biolay ne soit jamais venu auparavant chanter à La Rochelle ? En tout cas, ce concert là fut une réussite de bout en bout. « Merci infiniment, c'est ma première fois ici, je suis très ému », a dit le chanteur d'entrée, déroulant, devant la grande esplanade du Saint-Jean d'Acre, une set list de rêve (1) – qu'il s'était discrètement notée à l'intérieur du poignet.
Un Biolay très en voix, généreux, arpentant la scène, la gestuelle libérée (souvent façon rappeur), les bras tendus vers la foule ou levés vers le ciel, visiblement heureux d'être là, sollicitant sans crainte le public, chantant à pleins poumons sur un A l'origine cathartique. Et dire qu'on l'a connu, il n'y a pas si longtemps, replié sur lui-même, le visage vers le sol, terrorisé à l'idée de jouer live…
Pour ces premières Francos, le festival avait renoué avec l'une des formules qui a forgé son identité, la « Fête à » (en clair, une carte blanche avec invités). Pour la « Fête à Biolay », le principal intéressé avec convié trois camarades de duo : Carl Barât, ex chanteur des Libertines, pour un Vengeance où l'un et l'autre ressemblaient à des boxeurs.
Orelsan, sur Ne regrette rien (titre majeur du dernier album), où son flow a sonné comme une irruption verbale et une éruption volcanique. Et l'irrésistible Jeanne Cherhal, partenaire de Brandt Rhapsodie, qui sur la scène de La Rochelle a su se faire tour à tour séductrice ou menaçante – et toujours parfaitement convaincante.
Source : Télérama
Vengeance Tour
Pour sa première participation aux Francofolies de La Rochelle, c'est la fête à Benjamin Biolay ce 14 juillet avec la participation de Jeanne Cherhal, Orelsan et Carl Barât.