Le bal des officiersBenjamin BiolayComme chacun sait, comme chacun sait, on en reste lÃ
Nul n'est censé, nul n'est censé, ignorer cela
On ne refait, on ne refait,
jamais sa vie de cette façon-là (texte)
Le bal des officiers
Vaines étreintes implorées
Tristes figures imposées
Mornes poupées émaciées
Pauvres faïences ébréchées
Sottes inepties osées
Longue déchéance annoncée
Du haut des veuves éplorées
Sur le rebord d'un canapé
à Bagatelle au bal des officiers
Attendent en vain leurs cavaliers
Puis se couchent à l'heure du souper
Dans les bras décharnés du temps passé
Comme chacun sait, comme chacun sait, on en reste lÃ
Nul n'est censé, nul n'est censé, ignorer cela
On ne refait, on ne refait,
jamais sa vie de cette façon-lÃ
Mornes oracles énivrés
Tristes éphèbes écoeurés
Pauvres bougresses engoncées
Dans leurs tailleurs démodés
Dans la torpeur de juillet
Rondes méduses échouées
Du haut des veuves éplorées
Sur le rebord d'un canapé
à Bagatelle au bal des officiers
Attendent en vain leurs cavaliers
Puis se couchent à l'heure du souper
Dans les bras décharnés du temps passé
Comme chacun sait, comme chacun sait, on en reste lÃ
Nul n'est censé, nul n'est censé, ignorer cela
On ne refait, on ne refait,
jamais sa vie de cette façon-lÃ